L'Agriculture vivrière

Histoire :

C’est au début du Néolithique, alors que les hommes étaient nomades et vivaient de la cueillette, des
produits de la chasse et de la pêche, que les premiers hommes se sont sédentarisés et ont commencé à cultiver des plantes et à élever des animaux.
Mais c’est au VIIIème millénaire avant J-C que sont vraiment apparues les premières sociétés d’agriculteurs après une lente transformation. Au cours des millénaires, les formes d’agriculture se sont différenciées selon les mœurs, le climat… et ont continué à évoluer.

Au début du XXème siècle, on a pu observer une grande diversification des cultures et de grands écarts entre les niveaux de production des paysans, écarts qui ont explosé au cours du XXème siècle. En effet certains agriculteurs ont bénéficié des améliorations apportées par la révolution agricole récente et par la révolution verte alors que d’autres n’y ont pas eu accès et ne se sont pas développés. Malheureusement ce sont ces derniers qui sont les plus nombreux et qui aujourd’hui ont le plus de mal à se nourrir, de plus leur nombre augmente chaque année avec l’explosion démographique des pays pauvres et en développement.



Définition de l’agriculture vivrière :


L’agriculture vivrière pourrait se traduire par l’agriculture traditionnelle.
Elle sert à nourrir les populations qui la pratiquent et n’est que très peu commercialisée (seulement localement). Elle est destinée à l’autoconsommation par les paysans  de leur production ou par les populations locales et a pour but l’autosuffisance alimentaire de ces agriculteurs. Comme elle est consommée sur place, elle ne nécessite pas de transport et pollue très peu comparé au désastre écologique de la Révolution verte. Elle est principalement pratiquée dans les pays les plus pauvres du globe qui n’ont pas eu les moyens de développer leur agriculture et de produire plus pour nourrir leurs populations en hausse. Contrairement aux pays développés qui ont assez d’argent pour importer  des aliments en plus de ceux qu’ils produisent et dont la croissance démographique stagne. Les pays en développement, même si ils ont le plus d’habitants sur leur territoire, ont pu pour la plupart développer leur agriculture, l’intensifier de manière considérable et l’exporter. Mais les cultures vivrières représentent toujours la plus grande part de leur agriculture, ainsi que dans la majeure partie des pays du globe, puisque toute personne faisant son potager, et donc consommant sa production est considérée comme pratiquant l’agriculture vivrière.  


La culture sur brûlis, exemple d’agriculture vivrière :

La culture sur brûlis est un exemple d’agriculture vivrière.
 Elle est surtout pratiquée en Indonésie, en Afrique et en Amazonie. Le feu est utilisé comme moyen de création de champ, de défrichement et de fertilisation. Elle consiste à créer une clairière par abattage des arbres puis à brûler la végétation pour ensemencer la parcelle défrichée. Elle est appelée « agriculture itinérante »  parce que après trois années de culture les sols sont épuisés et le paysan est contraint de trouver une autre zone à déboiser. Cette méthode est pourtant considérée comme nocive pour l’environnement : il faudrait au moins quarante ans entre deux défrichées pour pouvoir laisser la forêt se régénérer, or aujourd’hui, une même parcelle est parfois redéfrichée après une dizaine d’années, ce qui est contre le renouvellement de la nature. D’après la Fao, ce mode d’agriculture est une des causes de la déforestation et relâche beaucoup de carbone dans l’atmosphère ainsi que dans les sols dont il favorise l’érosion. Ce serait donc un désastre écologique et cela prouve que certaines techniques de culture paraissant saines, s’avèrent être contre l’environnement. Cependant près de 600 millions de personnes dans le monde en dépendraient en partie de la culture sur brûlis pour se nourrir. C’est pourquoi des associations se mobilisent pour apprendre aux paysans comment cultiver autrement et écologiquement. Contrairement à la révolution verte, cette agriculture a des impacts environnementaux, mais des gens s’unissent pour éviter qu’il y ait des impacts sociaux aussi dramatiques qu’en Inde en essayant de trouver des alternatives sans danger pour l’homme et pour l’environnement.



La riziculture :

Il existe plusieurs types de riziculture, les deux principaux sont la riziculture inondée et la riziculture irriguée.
La riziculture inondée est pratiquée en Afrique et en Asie du Sud Est, dans des champs entourés de petites digues qui retiennent l’eau. Ces rizières sont alimentées en eau par la pluie ou le ruissellement. Les plus grosses contraintes de ce type d’agriculture sont les risques de sécheresse et d’inondation. Elle résulte souvent de terrains aménagés par la culture sur brûlis, c’est-à-dire, défrichés et brûlés. Ses rendements sont moins élevés que pour la riziculture irriguée.
La riziculture irriguée est plutôt répandue en Asie, surtout en Chine. Comme pour la riziculture inondée, les champs sont entourés de digues et de canaux. Les graines sont d’abord pré-germées, puis elles sont semées à la main en Asie ou avec des machines en Australie et aux Etats-Unis. Grace à la Révolution verte, les agriculteurs utilisent des variétés à hauts rendements mais aussi des engrais ainsi que tout le matériel qu’elle a apporté en plus des « semences magiques ». Les rendements peuvent atteindre 5 tonnes par hectare à la saison des pluies et 10 tonnes par hectare à la saison sèche. Cette méthode d’agriculture représente 75% de la production mondiale de riz et la production continue d’augmenter grâce aux nouvelles technologies. Mais cette culture intensive de la Révolution verte a des conséquences environnementales importantes en plus du changement des paysages que l’on peut retrouver dans « les impacts sur l’environnement ».